« L'école c'est pas pour moi! »
Alors que la réalité de la rentrée scolaire commence à gagner la majorité des foyers québécois, la situation est différente chez vous ; votre jeune a décidé qu’il ne voulait pas retourner à l’école. Passé le choc de cette annonce, qui est tombée comme un coup de massue, vous vous demandez aujourd’hui comment l’aider.
Tout d’abord, il est important de savoir qu’il n’est pas le seul dans ce cas-là. En effet, en 2016-2017, près de 13,1 % des jeunes Québécois ont décroché, c’est-à-dire qu’ils ont quitté le secteur général des jeunes sans diplôme.
Bien sûr, il existe autant de cas de figure qu’il existe de jeunes. Alors que certains ont abandonné l’école par manque de motivation ou d’intérêt, d’autres décident de quitter le système scolaire car ils font face à des problèmes plus grands tels que le harcèlement scolaire ou des troubles de santé mentale.
En tant que parent, vous souhaitez le meilleur pour votre enfant. Pour bien pouvoir l’aider, il faut d’abord qu’il sente que vous êtes à son écoute et qu’il a votre soutien. En effet, il est prouvé qu’un jeune bien entouré a plus de chance de raccrocher 1!
Vous connaissez l’importance d’obtenir un diplôme d’études secondaires, mais ce n’est pas toujours facile d’avoir cette discussion avec votre enfant. Pour vous aider, on a rassemblé quelques sujets à aborder avec votre jeune pour l’éclaircir dans son cheminement scolaire et professionnel.
L'importance de se laisser l'option de reprendre des études
Aujourd’hui, votre enfant ne veut rien savoir de l’école. Il jure qu’il ne veut plus jamais y remettre les pieds et que ce n’est pas fait pour lui. Mais, on le sait, il a bien le temps de changer d’avis ! Internet regorge de témoignages d’anciens décrocheurs retournés sur les bancs d’école, allant même jusqu’à l’université ! Alors, qui sait, votre enfant finira peut-être par renouer avec les études. En tant que parent, cherchez à comprendre pourquoi votre enfant ne veut pas retourner à l’école et n’hésitez pas à l’appuyer dans sa décision si ses motivations sont reliées à une situation temporaire. Aidez-le à valoriser un retour aux études s’il veut aspirer à une profession qui nécessite un niveau de scolarité plus élevé.
Le DES pour s'offrir un plus grand choix de carrière
Sur le marché de l’emploi, un diplôme d’études secondaires est un atout majeur. En effet, en 2015 le taux d’emploi des personnes ayant complété partiellement leurs études secondaires n’était que de 39,9 % contre 56,3 % pour celles détenant un diplôme d’études secondaires 2. De plus de multiples emplois exigent minimalement un DES afin de postuler. En terminant son secondaire, votre enfant s’offre la possibilité d’accéder à un plus grand nombre de métiers.
L'accès à des emplois mieux rémunérés
En 2014, le revenu annuel médian d’un homme âgé de 25 à 34 ans sans diplôme d’études secondaires était de 26 600$ (19 100$ pour une femme dans la même situation), alors qu’un homme détenteur d’un diplôme universitaire gagnait 46 300$ (contre 37 600$ pour une femme) 3. Bien que votre enfant ne doit pas baser toutes ses décisions sur son avenir financier, on est certain que cet argument lui donnera sûrement envie de reconsidérer les études.
L’épanouissement personnel pendant sa carrière
On ne va pas se mentir, au cours de notre vie, on passe beaucoup de temps au travail. Grand nombre d’entres nous accordent en effet 40 h par semaine à leur emploi. Une étude parue en 2019 révèle que la réalisation de soi, les relations de travail et la reconnaissance sont les trois principaux facteurs engendrant le plus de bonheur au travail. Par ailleurs, cette même étude décèle une corrélation directe entre l’indice de bonheur au travail (IBL-T) et l’indice de bonheur personnel (IBL). Les individus les plus heureux en emploi sont donc les plus heureux dans la vie 4! Il est important d’expliquer à votre jeune que, même si maintenant il pense pouvoir se satisfaire d’une « petite job », il y a de grandes chances qu’il change d’avis d’ici quelques années. Exercer une profession qui nous rend heureux permet de se sentir fier et de développer sa confiance en soi.
Quelles sont les alternatives pour reprendre ses études secondaires ?
Maintenant que nous avons exposé quelques-unes des raisons pour lesquelles il est important que votre enfant reprenne ses études secondaires, on va aborder la fameuse question « mais comment faire ? ». La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses options ! Chacune d’entre elles possède des singularités et caractéristiques distinctes. Elles exigent toutes des conditions d’admissibilité différentes, qui devront être considérées.
Cours en ligne avec ChallengeU
Votre enfant aimerait reprendre ses cours de secondaire sans se déplacer? ChallengeU est une excellente option! Comme les cours sont offerts 100% en ligne sur la plateforme (accessible sur mobiles, ordinateurs et tablettes) il n’est pas nécessaire d’acheter des cahiers. Chaque matière est abordée de manière ludique et interactive. L’élève avance à son rythme et peut en tout temps poser des questions aux enseignants, qui répondent rapidement. En plus, il n’y a aucun frais! L’inscription est entièrement gratuite.
En s’inscrivant sur ChallengeU, votre enfant est admis dans un centre de services scolaire (CSS) partenaire. La qualité de l’enseignement, la reconnaissance par le Ministère de l’Éducation et le soutien des enseignants est ainsi garanti. Ce sont eux qui préparent votre enfant aux examens du Ministère de l’Éducation qui devront être passés dans un centre près de chez vous.
Avec un peu d’organisation et beaucoup de motivation, votre enfant a toutes les chances de réussir avec ChallengeU!
Centres de formation générale des adultes (FGA)
Le gros point positif des centres de FGA, c’est qu’il est possible de s’y inscrire en tout temps. Pour cela, il faut être âgé de 16 ans et plus 5. De plus, il existe de nombreux centres dans toute la province. Il y en a forcément un près de chez vous ! Ces établissements, proposant une grande variété de cours, permettront à votre enfant de compléter ou terminer son secondaire. En fonction du centre de services scolaire, les cours peuvent être offerts à temps plein, temps partiel, et ce, de jour ou de soir. L’élève apprend de manière autonome grâce au matériel pédagogique fourni.
De plus, en optant pour ce style de formation, votre enfant est assuré de bénéficier d’un encadrement accru de la part des enseignants. La matière sera facilement absorbée et les objectifs atteints rapidement. Il peut également profiter de la proximité avec les autres étudiants et ainsi développer de nouvelles relations. Par contre, ce genre de méthode demande un investissement de temps conséquent qui n’est pas adapté à la réalité de tous les adultes, notamment ceux en emploi ou les jeunes parents.
Cours à distance avec un centre FGA
Certains centres FGA offrent une formation à distance permettant de faire ses cours de secondaire. Pour réussir avec la formation à distance, votre enfant doit être autonome, discipliné et débrouillard. En effet, l’élève doit se procurer des cahiers, étudier seul, à son rythme et renvoyer les devoirs de fin de chapitre. Un soutien téléphonique est assuré par les enseignants à certaines heures bien précises. Cette méthode a pour principale qualité d’offrir une grande flexibilité quant aux heures d’études. Elle permet aussi aux jeunes ne désirant pas retourner à l’école de progresser dans un cadre éloigné du système scolaire.
Il existe de plus en plus de formules hybrides, permettant d’alterner entre l’étude à distance et en centre FGA. Renseignez-vous auprès descentres de service scolaires pour connaître les conditions qui s’appliquent dans le centre près de chez vous.
Votre rôle en tant que parent
Maintenant que vous avez toutes les cartes en main pour aiguiller votre enfant, n’oubliez pas que, le plus important, c’est de dialoguer. Prenez le temps de l’écouter pour connaître ses craintes et ses appréhensions à reprendre ses cours. Exposez-lui les différentes options disponibles et aidez-le à choisir celle qui serait la plus adaptée à sa réalité. Gardez l’esprit ouvert et priorisez son bien-être.
Il se peut également que votre jeune ait besoin d’une véritable pause dans ses études. Ce n’est pas dramatique ! Travailler à temps plein, explorer des passions ou même partir en voyage sont autant de façons d’apprendre à se connaître. Une pause peut être momentanée et n’est pas forcément synonyme d’un arrêt définitif des études.
À l’inverse, si votre enfant décide de retourner aux études votre soutien et vos encouragements seront des atouts considérables à sa réussite !
Sources:
- https://www.journeesperseverancescolaire.com/quelques-chiffres
- https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/statistiques-donnees-sante-bien-etre/statistiques-de-sante-et-de-bien-etre-selon-le-sexe-volet-national/taux-d-emploi-selon-le-niveau-d-etudes/#:~:text=Le%20taux%20d'emploi%20des,(74%2C1%20%25).
- https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2017001/article/14824-fra.htm
- https://www.newswire.ca/news-releases/leger-devoile-le-palmares-des-professions-et-metiers-les-plus-heureux-au-quebec-892770238.html
- http://www.education.gouv.qc.ca/adultes/formation-generale-des-adultes/