Reprendre ses études à l'âge adulte peut sembler intimidant, surtout après une longue pause. Pourtant, cette décision s'est avérée être une véritable révélation pour Mylène.
Cet article raconte son parcours, les défis qu'elle a rencontrés et comment, grâce à ChallengeU, elle a pu réaliser ce qu'elle pensait impossible : obtenir son diplôme et ouvrir de nouvelles portes professionnelles.
Une décision déterminante
J’ai décidé de reprendre mes études à 43 ans. Ça faisait plus de 25 ans que j’avais quitté l’école. J’occupais un emploi stable dans le domaine de l'esthétique en tant que travailleuse autonome. J'avais fondé une famille, et tout allait bien. Pourtant, avec la COVID, la vie m’a rappelée à l’ordre : sans mon diplôme d’études secondaires (DES), certaines portes restaient fermées.
Ma véritable prise de conscience est survenue lorsque j’ai postulé à un emploi dans la fonction publique. Je possédais l’expérience, la motivation et toutes les compétences requises, mais une chose manquait à mon dossier : mon DES. Sans lui, impossible d’aller plus loin dans le processus d’embauche. Ce moment a été un véritable électrochoc. J’ai toujours su que l’école était importante, mais je ne pensais pas que, des années plus tard, cette exigence me bloquerait professionnellement.
Un impact significatif
La pandémie a eu un impact majeur sur ma décision. Comme beaucoup d’autres travailleur.euse.s autonomes, mon activité en esthétique s’est arrêtée brusquement. Avec la fermeture des salons, j’ai eu du temps pour réfléchir à mon avenir.
Autrefois, il était plus facile de trouver un emploi sans avoir complété son secondaire 5, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce contexte m’a fait prendre conscience de mon besoin de stabilité, tant sur le plan personnel, financier que professionnel.
Ayant moi-même vu mes parents retourner aux études à l’âge adulte pour obtenir un meilleur emploi, j’ai été inspirée par leur parcours. Après 11 années en tant que travailleuse autonome, j’ai décidé de me donner toutes les chances d’accéder à un emploi stable.
Un retour aux études motivant avec ChallengeU
Au début, je pensais devoir seulement reprendre mon cours de français 5, celui que j’avais échoué avec une note de 58 % à l’époque. Le français n’était pas un obstacle pour moi, car c’est ma langue maternelle et j’adore lire! D’autant plus que j’avais déjà aidé mes enfants dans cette matière pendant leur secondaire. Malgré tout, m’y replonger moi-même restait un véritable défi.
Ce qui m’a posé le plus de difficulté : l’anglais. J’étais loin d’imaginer que je devrais aussi compléter l’anglais de secondaire 5, une exigence pour les adultes qui n’existait pas lorsque j’étais au secondaire.
Cette découverte m’a un peu déstabilisée. Heureusement, j’ai pu compter sur mes enfants qui m’ont aidée à m’améliorer. Ils m’ont accompagnée dans mes exercices et m’ont encouragée à persévérer. J’ai également reçu un soutien incroyable de mes enseignant.e.s sur ChallengeU. Ils.elles répondaient à toutes mes questions avec patience et bienveillance. Jamais je ne me suis sentie jugée, ce qui m’a aidée à avancer sereinement.
Un parcours intensif mais stimulant
L’anglais a été le cours le plus difficile pour moi. Je ne suis pas bilingue et la perspective de réussir un cours d’anglais me paraissait insurmontable. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur ma fille et mon fils. Mes enfants ont vraiment pris le temps de m’expliquer mes exercices.
Ayant commencé pendant la pandémie, j’ai étudié à temps plein sur la plateforme ChallengeU du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h, installée au bout de la table de cuisine. Une fois lancée, je voulais aller vite. J’ai adopté un rythme d’étude intensif, consacrant le plus de temps possible à mes cours. J’ai commencé en septembre et, grâce à mon engagement, j'ai terminé mes deux cours au début mars. J’étais tellement motivée que, lorsque j’avais fini un exercice et que j'attendais la correction, je trépignais d’impatience de continuer.
Un avenir prometteur avec mon diplôme en main
Au début, j'avais quelques doutes concernant la reconnaissance du diplôme obtenu via ChallengeU. J'avais vu des publicités avec des personnalités comme Steve Bégin qui avaient elles-mêmes terminé leur secondaire avec ChallengeU. Cela m’a intriguée mais ne suffisait pas à me rassurer. J’ai fait des recherches et échangé avec d’autres élèves sur Facebook. J’ai vite compris que mon diplôme serait bel et bien émis par le ministère de l’Éducation et qu’il était reconnu officiellement. Ce fut un grand soulagement et une motivation supplémentaire pour moi.
Lorsque j’ai enfin reçu mon diplôme, j’ai ressenti une immense fierté. J’ai pleuré en le tenant entre mes mains, entourée de ma famille qui m’a félicitée. Ils.elles étaient tellement fiers de moi. C’était une étape tellement importante dans ma vie!
J’ai même reçu une bourse d’environ 200 $ avec une lettre de mon CSS pour souligner ma persévérance et mes efforts. J’ai été très émue. Recevoir une telle reconnaissance à mon âge avec autant de compliments était incroyablement valorisant.
La plus belle récompense? Quelques mois plus tard, j’ai décroché un poste dans la fonction publique provinciale. Aujourd’hui, cela fait trois ans que je travaille à la CNESST, un emploi stable et valorisant que j’adore. Ce que j’avais cru impossible pendant des années était devenu réalité grâce à ma persévérance.
Obtenir son diplôme : accomplissement, fierté et valorisation
Toute ma famille m’a soutenue tout au long de mon parcours. Le jour où j’ai reçu mon diplôme, l’émotion était indescriptible… À chaque visite à la maison, je ne pouvais pas m’empêcher de dire : "Faut que je te montre de quoi…!" Mon diplôme était enfin entre mes mains! Petite anecdote : je l’ai même montré fièrement à ma future patronne lors de mon entretien d’embauche. Elle en rigole encore!
Mon diplôme m’a permis de renforcer ma confiance en moi. J’ai retrouvé une estime de soi et ressenti la fierté d’avoir accompli mon objectif. C’est une sensation étrange, car obtenir mon diplôme d’études secondaires n’a pas changé qui je suis comme personne. Ma famille savait que je ne l’avais pas, mais plusieurs l’ont découvert lorsque je l’ai annoncé dans une publication Facebook.
Pendant longtemps, en raison de ma honte, j’ai menti à certaines personnes en prétendant l’avoir déjà. Ce sentiment a fini par disparaître, car j’ai compris une chose essentielle : avec ou sans diplôme, notre valeur ne change pas.
Si on m’avait dit un jour que j’irais aussi loin, je ne l’aurais jamais cru. Parfois, j’ai encore du mal à le réaliser. C’est mon mari qui me le rappelle : "Te rends-tu compte du chemin que tu as parcouru?" Dans ma tête, c’est complètement fou!
À ceux et celles qui hésitent
Si je peux donner un conseil à ceux et celles qui songent à retourner aux études, c’est de foncer. Ne baisse pas les bras au premier obstacle! Peu importe ton âge, ton parcours ou tes doutes, il est toujours possible d’aller au bout de tes objectifs. Le chemin peut sembler intimidant, mais avec du soutien et de la motivation, tout devient accessible.
Je suis fière d’avoir montré à mes enfants qu’il n’y a pas de limite d’âge pour apprendre et progresser. Aujourd’hui, je regarde mon parcours avec un immense sentiment d’accomplissement. Je ne regrette pas une seule seconde ma décision. Si vous hésitez à reprendre vos études, dites-vous bien une chose : votre avenir est entre vos mains!
Repousser constamment ton retour aux études ne t’aidera pas. Organise-toi, planifie tes séances d’étude dans ton agenda et garde en tête la raison pour laquelle tu veux obtenir ton DES. Il est essentiel de trouver un rythme et de s’y tenir. Garde ta vitesse de croisière vers la réussite!
Avec ChallengeU, terminer ton secondaire en ligne est accessible et gratuit. Tu bénéficies d’un véritable accompagnement, que ce soit par les enseignant.e.s ou à travers les groupes d’entraide. Il y a des personnes de tout âge qui peuvent t’aider. On n’est pas seul.e dans cette aventure. Et ici, aucun jugement : juste une belle communauté qui s’entraide pour réussir.